Une internationale, c’est ce qui se passe quand des êtres se trouvent, s’entendent et décident de cheminer ensemble. Une internationale, c’est peut-être ce qui se décide au moment où il serait d’usage de se séparer. C’est la joie de la rencontre qui survit à son étouffement de rigueur. C’est ce qui fait qu’on se dit « ON », et que c’est un évènement. Ce qui est étrange n’est pas que des êtres qui s’accordent forment une internationale, mais qu’ils restent séparés. Pourquoi les internationales ne se multiplieraient pas à l’infini ? Dans chaque usine, dans chaque rue, dans chaque village, dans chaque école. Enfin, le règne des comités de base. Mais des internationales qui accepteraient d’être ce qu’elles sont là où elles sont. Et si possible, une multiplicité d'internationales qui se substitueraient aux institutions de la société : la famille, l’école, le syndicat, le club de poterie, etc. Des internationales qui ne craindraient pas, outre leurs activités proprement politiques, de s’organiser pour la survie matérielle et morale de chacun de leurs membres et de tous les paumés qui les entourent. Des communes qui ne se définiraient pas – comme le font généralement les collectifs – par un dedans et un dehors, mais par la densité des liens en leur sein. Non par les personnes qui les composent, mais par l’esprit qui les anime.
dimanche 5 août 2007
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